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James Martin, S.J.September 27, 2018
(CNS photo/Clodagh Kilcoyne, Reuters)

Discours prononcé durant la Rencontre Mondiale des Familles du Vatican à Dublin Irlande le 23 août 2018. Traduction Bernard Massarini c.m.

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L’un des principaux défis des paroisses catholiques est comment accueillir les paroissiens L.G.B.T., ainsi que les familles ayant des membres L.G.B.T. Mais le défi est aussi où abonde la grâce, parce que des Catholiques L.G.B.T. se sont sentis exclus de l’Église si longtemps qu’une expérience d’accueil peut changer leur vie–un moment de guérison qui peut donner le goût de revenir à la messe, de revenir à la foi et même les aider à croire de nouveau en Dieu.

Ces dernières années, j’ai entendu beaucoup d’histoires de Catholiques L.G.B.T. touchantes qui ont été mal accueillis dans les paroisses. Un autiste gay de 30 ans qui avait fait son coming out familial et n’avait plus aucune sorte de relation avec elle m’a dit qu’un laïc associé lui a dit qu’il ne pouvait plus recevoir la communion à l’ÉEglise. Pourquoi ? Parce que déclarant qu’il était gay était un scandale.Mais la cruauté ne s’arrête pas à la porte de l'Église. L’année dernière une femme m’a contactée pour me demander si je connaissais un «prêtre miséricordieux» dans son archidiocèse. Pourquoi ? Elle était infirmière dans un hôpital où un patient Catholique était en train de mourir. Mais le prêtre aumônier de l’hôpital le refusait l’onction des malades--parce que le patient était homosexuel.

Est-il surprenant qu’une bonne partie des Catholiques L.G.B.T. soit ressentis comme des lépreux dans l’Eglise ?

La même chose est aussi vraie pour les familles. La mère d’un adolescent homosexuel m’a dit que son fils avait décidé de retourner à l’Église après des années quand il avait fui l’Eglise qui ne l’aimait pas. Après de multiples discussions, il a décidé de retourner le dimanche de Pâques. La mère était très heureuse. Lorsque la messe a commencée elle était heureuse d’avoir son fils à côté d’elle. Mais après que le prêtre a proclamé la résurrection du Christ, devinez de quoi a-t-il parlé ? Des démons de l’homosexualité. Le fils s’est levé et est sorti de l’Église. Sa mère a resté assise sur le banc et a pleuré.

Mais il y ont aussi des histoires de grâce dans notre Église. L’année dernière, un étudiant universitaire m’a dit que la première personne à qui il avait fait son coming out était un prêtre. La première chose que le prêtre a dit : « Dieu nous aime, et l’Eglise nous accepte. » Le jeune homme m’a dit, « ceci a sauvé ma vie. » Nous devrions nous réjouir que davantage de paroisses catholiques sont des lieux où des catholiques L.G.B.T. sont chez eux, remerciant en même temps l’équipe d’animation paroissiale et des programmes spécifiques .

Ma propre communauté jésuite à New York est proche de l’église St Paul Apôtre, qui a un des programmes pastoraux L.G.B.T. des plus actifs du monde. Le ministère dit L.G.B.T. à St Paul parraine des retraites, des groupes d’études bibliques, des allocutions et des rencontres pour la communauté L.G.B.T. de la paroisse. Chaque messe du dimanche 5h15 pm, lorsqu’arrivent le temps des annonces paroissiales, une personne L.G.B.T. se lève et vient au pupitre disant, «Je suis Jason ou Xorje ou Marianne, et je suis membre de St Paul L.G.B.T. Si vous êtes lesbienne, gay, bisexuel ou transgenre, soyez les bienvenus. Nous avons quelques rencontres la semaine prochaine ». Et j’ai appris que deux membres de ce groupe sont devenus religieux cette année.

Malheureusement, tant de vie spirituelle de Catholiques L.G.B.T. et de leurs familles dépend du lieu où elles vivent.

Malheureusement, la plupart des vies spirituelles des Catholiques L.G.B.T. et de leurs familles dépend du lieu où ils vivent. Si vous êtes gay, lesbienne, bisexuel ou transgenre, personnes tentant de donner sens à leur relation à Dieu et l’Église ou si vous êtes parents d’une personne L.G.B.T., vous et vous vivez dans une grande ville avec des pasteurs aux idées ouvertes, vous êtes chanceux. Mais si vous vivez dans un lieu plus fermé ou que votre pasteur est homophobe, discrètement ou ouvertement, vous êtes malchanceux. Et le chemin par lequel les catholiques sont bienvenus ou malvenus dans leur paroisse influence fortement leur façon d’être, non seulement en l’Église mais dans leur foi et leur vision de Dieu.

Là est le vrai scandale. Pourquoi la foi devrait dépendre de là où vous vivez ? Est-ce que Dieu désire pour l’Église ? Jésus a-t-il voulu que les personnes de Béthanie ressentent l’amour de Dieu moins que ceux de Bethsaïde ? Jésus a-t-il voulu que la femme de Jéricho se sente moins aimé qu’une femme de Jérusalem ?

Qu’est-ce qui peut donc rendre une paroisse accueillante et respectueuse? Comment un prêtre et un diacre, une des sœurs et des frères, des directeurs d’enseignement religieux, des laïcs associés en pastorale et des paroissiens peuvent aider leur paroisses à devenir des espaces pour Catholiques L.G.B.T. et leurs familles ?

Les observations qui suivent sont non seulement basées sur des échanges avec des personnes L.G.B.T. mais aussi sur l’expérience des ministères L.G.B.T. et des groupes d’affiliation que j’ai consulté pour cette conférence. Je leur ai demandé : Qu’est-ce que les paroisses doivent savoir et faire ?

Cela semble évident, mais les paroisses doivent se rappeler que les personnes L.G.B.T. et leurs familles sont des Catholiques baptisés.

Pour cela j’aimerai parler autour de trois domaines. D’abord, quels éclairages fondamentaux particuliers pour les paroisses ? Ensuite, que peut faire une paroisse pour être plus accueillante et respectueuse ? Enfin, que devrait nous dire l’Évangile pour ce ministère ? Commençons d’abord par six remarques de base.

1) Ils sont Catholiques. Cela semble évident, mais les paroisses doivent se souvenir que les personnes L.G.B.T. et leurs familles sont des Catholiques baptisés. Ils sont autant membre de l’Église que le Pape François, l’évêque local ou le curé. Il ne s’agit pas de les faire catholiques. Ils le sont déjà. Aussi le plus important à faire pour les Catholiques L.G.B.T. est de les accueillir dans ce qui est déjà leur église. Souvenez-vous les personnes L.G.B.T. ont souvent enduré des années de rejet dans l’Église. Notre accueil devrait le refléter en même temps que renvoyer à la citation de l’Évangile de Luc, « une bonne mesure, pleine secouée, débordante ».

2) Ils n’ont pas choisi leur orientation. Malheureusement, beaucoup de personnes continuent de croire que les personnes choisissent leur orientation sexuelle, malgré le témoignage de la plupart des psychiatres et des biologistes et encore plus important, les expériences de vie des personnes homosexuelles. Vous ne choisissez pas votre orientation sexuelle ni votre identité de genre pas plus que vous ne choisissez d’être gaucher. Ce n’est pas un choix. Et ce n’est pas une addiction. Ce n’est donc pas un péché d’être L.G.B.T. Ce n’est pas non plus quelque chose que nous pouvons reprocher à personne, pas même les parents.

Malheureusement, tant de vie spirituelle de Catholiques L.G.B.T. et de leurs familles dépend du lieu où elles vivent.

3) Ils ont souvent été traités de lépreux par l’Eglise. Ne sous-estimons jamais les souffrances que les personnes L.G.B.T. ont souffert–pas seulement de l’Église mais de la société dans son ensemble. Des statistiques peuvent nous aider : aux États-Unis, les jeunes lesbiennes, homosexuels et bisexuels sont cinq fois plus touchés par la tentative de suicide que leurs semblables hétérosexuels. Quinze pour cent des personnes transgenres aux États-Unis tentent le suicide. Parmi les personnes L.G.B.T. aux États-Unis, 57 % semblent en danger en raison de leur orientation. Une étude montre aussi que plus leur famille est religieuse plus ils sont susceptible d’une tentative de suicide. Et une des raisons pour laquelle les personnes L.G.B.T. sont sans abris est le rejet de leur famille en raison de leurs convictions religieuses. Les paroisses doivent être conscientes des conséquences de la stigmatisation des personnes L.G.B.T.

Ne sous-estimez jamais les souffrances que les personnes LGBT ont souffert –pas seulement de l’Église mais de la société dans son ensemble.

Beaucoup de Catholiques L.G.B.T. ont été profondément blessé par l’Église. Ils ont été raillés, insultés, exclus, condamnés ou l’objet de critiques, en privé ou en chaire. Ils n’ont jamais entendu le terme « gay » ou « lesbienne » exprimé positivement ou seulement de façon neutre. Parfois même s’ils ont pas rencontré des commentaires haineux dans des paroisses, ils ont entendu des responsables Catholiques tenir des propos homophobes. Depuis les périodes les plus anciennes comme Catholiques, ils se sont souvent ressentis comme une erreur. Ils craignent rejet, jugement et condamnation de l’Église. En fait, c’est ne peut être que cela qu’ils attendent de l’Église. Ceci les conduit à s’exclure eux-mêmes de l’Église.

Les parents d’enfants L.G.B.T. ressentent des peines identiques. Il y a ce dicton, « Qu’un enfant se révèle, les parents se cachent. » Cela peut égarer, effrayer et embarrasser les parents d’accepter la réalité de l’orientation ou le genre de leur enfant. Ils peuvent avoir honte face à leur descendance et leurs enfants. Avoir un enfant ayant fait son coming out ou disant qu’il est transgenre peut faire penser aux parents qu’ils ont en partie échoués, mais ils vont se retrouver isolés, jugés et exclus de l’Eglise. Quelquefois ils ressentent qu’ils doivent choisir entre leur enfant et Dieu. Les parents sont blessé que leurs enfants quittent l’Église qui est perçue comme les rejetant. En conséquence, les paroisses doivent faire savoir aux parents et aux familles qu’ils sont toujours les bienvenus, qu’ils n’ont rien à craindre de l’Église et que l’Église est leur maison.

4) Ils sont porteurs de don pour l’Église. Comme tout groupe, les personnes L.G.B.T. offrent un don spécial à l’Église. Il est maintenant faux de généraliser, mais pour un groupe qui a été vu exclusivement de façon négative en l’Église, il est important de considérer les multiples dons des groups. Pour commencer, parce qu’ils ont été si longtemps marginalisés, beaucoup de personnes L.G.B.T. ressentent une compassion spontanée pour les personnes des marges. Leur compassion est un don. Ils sont souvent miséricordieux aux pasteurs et prêtres qui les ont traités comme des déchets. Leur pardon est un don. Ils continuent comme Catholiques face aux années de rejet. Leur persévérance est un don.

En réalité, quelques paroisses américaines ont renvoyé des personnes L.G.B.T. après qu’elles aient contracté un mariage légal. Et parfois ces situations m’ont laissées perplexes. Chaque fois que j’ai entendu ces histoires, c’était toujours la cas d’un « bien aimé » professeur, d’un agent paroissial, d’un animateur de chant. Cela m’interrogeait sur le pourquoi étaient-ils les « bien aimés ».

J’ai donc réalisé combien des personnes L.G.B.T. qui travaillent pour l’Église doivent en vouloir pour rester, en tenant compte de la façon dont ils ont été traités. L’attachement à leur ministère malgré le rejet qu’ils ont expérimentés. C’est la même chose avec les paroissiens L.G.B.T. : ils doivent prendre la décision de rester en l’Église–de persévérer. Donc, lorsque vous pensez au don qu’ils sont, vous pouvez avoir la même réaction que Jésus avait avec le centurion romain : l’étonnement devant leur foi.

Comme tout groupe, les personnes L.G.B.T. portent des dons spéciaux à l’Église.

5) Ils ont soif de Dieu. Comme beaucoup de Catholiques, de nombreuses personnes L.G.B.T. ont dû se battre sur divers aspects de l’enseignement de l’Église–par exemple le terme « intrinsèquement désordonné. » En même temps, beaucoup ne sont pas centré sur ces parts de la tradition auxquelles pensent les gens. Beaucoup souhaiteraient des choses plus simple. Ils veulent faire l’expérience de l’amour du Père dans leur communauté. Ils veulent rencontrer Jésus dans l’eucharistie. Ils veulent faire l’expérience de l’Esprit Saint dans les sacrements. Ils veulent entendre de belles homélies, chanter sur de belle musique, et se sentir membres de la communauté. Traitez-les ainsi, non comme des protestants mais comme des paroissiens. Aidez les personnes L.G.B.T. et leurs familles à atteindre leur plus grand désir : connaître Dieu.

En excluant les personnes LGBT, vous cassez la famille de Dieu, vous ne recevez pas le corps du Christ.

6) Ils sont aimés de Dieu. Dieu les aime–nous devrions aussi. Et je ne parle pas d’un amour étroit, mesuré, de jugement, conditionnel, une amour à moitié. Je parle d’un amour réel. Et qu’est-ce que signifie l’amour réel ? La même chose que cela veut dire pour tout le monde : les connaître dans la complexité de leur vie, célébrant avec eux lorsque la vie est douce, souffrant avec eux lorsque la vie est dure, comme cela se passe pour un ami. Mais je le dis encore davantage : les aimer comme Jésus aime les personnes de la marge: de façon extravagante.

Avec ces éclairages en arrière-plan, comment les paroisses peuvent-elles être plus accueillantes ? Comment devons-nous traiter les personnes L.G.B.T. avec les vertus que le catéchisme recommande ; « respect, compassion et sensibilité » ? Je vais vous suggérer dix pistes. Les suggestions suivantes peuvent être intégrées dans vos paroisses. Personne ne peut toutes les mettre en œuvres. Que chaque paroisse développe son modèle propre.

1) Examinez votre attitude personnelle envers les personnes L.G.B.T. et leurs familles. Croyez-vous qu’une personne est pécheresse parce qu’elle est lesbienne ou davantage inclinée au péché qu’une personne hétérosexuelle ? Tenez-vous les parents pour responsables de l’orientation homosexuel de leurs enfants ? Croyez-vous qu’une personne est transgenre seulement parce qu’elle est à la mode ? Et encore une autre question: Si aucune personne ou seulement quelques personnes L.G.B.T. vous ont parlé d’elles, comment comprenez-vous cela ?

Dieu aime les personnes LGBT – nous devrions aussi. Et je ne dis pas de façon étroite, évaluant et d’un amour de jugement.

Cependant, votre cœur les discrimine-t-elle ? Par exemple, avez-vous le même regard sur la communauté L.G.B.T. que vous avez la communauté hétérosexuelle ? Avec les personnes L.G.B.T. nous avons tendance à nous centrer sur la façon dont ils se conforment complètement sur l’enseignement de morale sexuelle. Faisons-nous donc de même avec les paroissiens hétérosexuels, avec ceux qui ont choisi de vivre ensemble avant de se marier ou ceux qui pratiquent le contrôle des naissances ? Soyons cohérents avec qui nous examinons. Les prêtres sont souvent plus conciliants pour les situations complexes de personnes hétérosexuels parce qu’ils les connaissent. Par exemple, même lorsque Jésus condamne le divorce, beaucoup de paroisses accueillent des personnes divorcés. Traitons-nous les personnes L.G.B.T. avec la même compréhension?

Que pouvons-nous faire au sujet de ces attitudes? Soyez honnête à leur sujet. Mais en venir aux actes, non aux mythes, au sujet de l’orientation sexuelle et de l’identité de genre à partir des sciences et des sciences sociales, non sur des rumeurs ou des fake news de sites internet homophobes. Parlons donc à Dieu et à nos directeurs spirituels sur nos ressentis et soyons ouvert à la réponse de Dieu. Invitons nos équipes pastorales à parler sur leurs expériences et leurs impressions. Ceci nous conduira à l’étape suivante.

2) Écoutons-les. Écoutons les expériences des Catholiques L.G.B.T., leurs parents et leurs familles. Si vous ne savez que dire, vous devez demander: « Que signifie grandir comme homosexuel dans notre Église? », « Qu’est ce que cela est d’être lesbienne Catholique ? » . Et une question importante : « Qu’est ce que signifie être une personne transgenre ? » Nous connaissons encore très peu au sujet des expériences de transsexualité ; nous devons apprendre. Invitons des parents d’enfants L.G.B.T. pour parler avec nos équipes pastorales. Demandons leur : « Qu’est-ce que représente pour vous d’avoir un enfant homosexuel ? » « Comment l’Église vous a aidé ou vous a blessé ? » « Comment votre compréhension de Dieu a-t-elle changée? » Et soyez attentifs à ce qu’ils disent. Finalement, soyez attentifs au langage qu’ils trouvent agressif et blessant sans que cela soit nécessaire: « sodomie » par exemple. Les noms, les mots et la terminologie sont importants.

Avez-vous les mêmes approches avec la communauté LGBT que vous l’avez avec la communauté hétérosexuelle?

Par-dessus tout, que vous soyez acteur dans un ministère de service L.G.B.T. ou que vous ayez des rencontres interpersonnelles de personnes L.G.B.T., commencez par les expériences. De ce point de départ, confiez en l’Esprit Saint qui les guidera dans leur formation comme Chrétiens. Nous ne traitons pas des autres Catholiques en leur répétant simplement l’enseignement de l’Église sans considérer leur expérience de vie. Aussi évitons de le faire avec des personnes L.G.B.T. Regardez comment Jésus traitait les personnes de la marge: comment il a traité la femme samaritaine. L’a-t-il châtié pour avoir été mariée plusieurs fois et vivre avec quelqu’un ? Non, Jésus l’a même écoutée et l’a traitée avec respect. Soyez comme Jésus : écoutez, rencontrez, accompagnez. Si l’Église écoute les personnes LGBT, 90 % de l’homophobie et du préjudice disparaîtront.

Les personnes L.G.B.T. sont plus que leur vie sexuelle. Mais parfois c’est seulement sur cela que nous les écoutons.

3) Faites les connaître dans les homélies ou les présentations paroissiales comme de vrais membres de la paroisse, sans jugement ni comme des catholiques déchus. Les personnes L.G.B.T. ne devraient jamais être méprisés ni humiliés en chaire ni nulle part. Seulement les mentionnez peut être une première étape. Quelques fois dans une homélie je devrai dire “Dieu nous aime tous que nous soyons jeunes ou vieux, riches ou pauvres, hétérosexuelle ou L.G.B.T. ». Quelquefois même de telles petites choses peuvent envoyer un signal. Cela envoie aussi un signal à leurs parents et grands-parents, frères et sœurs, oncles et tantes. Ne pensez pas que vous n’avez pas de personnes L.G.B.T. dans votre paroisse. Vous avez certainement des parents et grands-parents de personnes L.G.B.T. Vous avez des personnes qui aiment des personnes L.G.B.T. dans vos paroisses. Souvenez-vous que lorsque vous parlez sur les personnes L.G.B.T. vous parler de leurs enfants.

4) Demandezleur pardon. Si des catholiques L.G.B.T. ou leurs familles ont été blessées au nom de l’Église par des commentaires homophobes, les attitudes et les décisions, demandez pardon. Et là je parle des ministres de l’Église. Ils ont été blessés par l’Église ; vous êtes ministres de l’Église. Demandez pardon. Cela ne résout rien, mais c’est un nouveau départ.

5) Ne réduisez pas les homosexuels et lesbiennes à l’appel à la chasteté que nous partageons tous. Les personnes L.G.B.T. sont plus que leur vie sexuelle. Mais parfois c’est seulement sur cela que nous les écoutons. Souvenez-vous de ne pas vous centrez seulement sur la sexualité mais sur les nombreuses autres joies et peines de leurs existences. Ils ont des vies riches. Nombreux de personnes catholiques L.G.B.T. ont eux-mêmes parents ou prennent soin de leurs parents âgés ; beaucoup aident des pauvres dans leurs communautés ; beaucoup sont membres des actions civiques et dans des organisations charitables. Ils sont souvent profondément engagés dans la vie de leur paroisse. Regardez-les dans leur totalité. Et si vous parlez de chasteté avec des personnes L.G.B.T., faites-le comme vous le faites avec des personnes hétérosexuelles.

Les personnes L.G.B.T. sont plus que leur vie sexuelle. Mais parfois c’est seulement sur cela que nous les écoutons.

6) Confiez-leur des ministères. Comme je l’ai dit, il y a une tendance à centrer sur la moralité sexuelle des paroissiens L.G.B.T., ce qui est faux, parce que, tout d’abord, vous n’avez aucune idée de ce qu’est leur vie sexuelle, et ensuite, même s’ils ratent leur cible, ils ne sont pas les seuls. Aussi, les personnes L.G.B.T. doivent ressentir qu’il leur faut être malhonnête sur qui ils sont s’ils veulent avoir un ministère. Comme toute personne dans votre paroisse qui ne vit pas totalement l’Évangile—tout le monde—les personnes L.G.B.T. devraient être invités dans les ministères paroissiaux : ministre de l’eucharistie, animateur de chant, lecteur, funérailles et tout autre ministère. En ne les accueillants pas en l’Église nous manquons donc leurs dons. Ils iront où ils seront reçus, ou ils pourront apporter leur être. Et puis inviter quelqu’un qui nous a manqué toute la vie peut changer leur vie.

7) Reconnaissez leurs dons personnels. Ne reconnaissez pas seulement les dons que les personnes L.G.B.T. peuvent apporter à l’Église mais leurs dons personnels doivent être mis en valeur. Par exemple, un des chantres dans notre paroisse ignatienne est un homosexuel. Il est doux et plein de compassion , et sa belle voix l’a rendu essentiel à notre service depuis 20 ans. Vous avez certainement des personnes identiques dans vos paroisses. Reconnaissez comme il est important de les reconnaître, de les remercier, de leur redonner confiance. Ne cachez pas leur lumière sous le boisseau !

8) Invitez toute l’équipe paroissiale à bien les recevoir. Vous pouvez être un pasteur accueillant, mais qu’en sera-t-il des autres ? Est-ce que le standardiste sait comment parler à un couple de lesbienne qui souhaite baptiser leur enfant ? Comment un enseignant d’une école paroissiale doit faire lorsque deux pères viennent à une rencontre parents-professeurs ? Comment un diacre doit traiter les parents d’un jeune homme homosexuel qui vient de mourir et souhaite les funérailles de leur fils ? Est-ce que les Catholiques lesbiennes et homosexuels sont les bienvenus lors d’un deuil de groupe lors le partenaire meurt ? Votre paroisse est-elle ouverte aux enfants de tous les couples, ou seulement des couples hétérosexuels ? Les enfants de couples lesbiennes et homosexuels sont-ils les bienvenus dans vos écoles paroissiales, dans les programmes éducatifs et les préparations de sacrements ? Votre équipe paroissiale est-elle éduquée dans l’ensemble des enseignements de l’Église au sujet de la non-discrimination et les pastorales spécialisées ?

La voix de votre paroisse n’est pas seulement celle de votre pasteur mais celle de tous. Pensez-le ainsi. En n’accueillant pas et en excluant les Catholiques L.G.B.T., l’Église réduit son appel à être famille de Dieu. En excluant les personnes L.G.B.T. vous cassez la famille de Dieu, vous ne recevez pas le Corps du Christ.

En excluant les personnes LGBT, vous cassez la famille de Dieu, vous ne recevez pas le corps du Christ.

9) Encouragez des événements spéciaux et développez des programmes spéciaux. Comme tout le monde, les Catholiques L.G.B.T. veulent se sentir membre de l’Église. Et pour tous ses enfants, l’objectif est pour l’Église de les inviter dans la communauté. Mais pour beaucoup de personnes L.G.B.T., l’Église n’est pas un lieu accueillant. Alors,des rencontres et des programmes spécifiques pour les paroissiens L.G.B.T. facilitent des ponts entre nos intentions et leurs suspicions.

En guise d’évènements, il y a beaucoup de possibilités. Vous pouvez proposer une messe d’accueil, un week-end de retraite, un jour de récollection, un groupe de lecture ou une conférence. Des conférences ne devront pas seulement se centrer sur les défis L.G.B.T. C’est-à-dire la personne ou le conférencier peut parler aux personnes L.G.B.T. de prière. Ou on regarde une vidéo sur un thème que les personnes doivent être informés, comme l’expérience des personnes transgenre. De nouveau, ce thème—les personnes transgenres—est un de ceux dont l’Église doit apprendre parce que la société dans son ensemble continue à apprendre sur le thème. Monseigneur Christopher Coyne de Burlington, Vt. disait : « Je ne vois aucune raison pour laquelle une personne transgenre ne pourrait pas être bien reçue dans l’Église. Il n’y a rien qui l’autorise….cela concerne l’aspect biologique de la personne; ce n’est pas une chose qu’une personne fait pour faire un choix à la mode ou un choix culturel. C’est ainsi qu’ils sont….tout le monde est une créature de Dieu et je devrai inviter tout le monde à venir à la table. »

Donc pour les ministères auprès des personnes L.G.B.T., il y a de nombreuses façons de faire. Les programmes ou des personnes L.G.B.T. parlent avec une autre personne de façon privée quand des paroissiens L.G.B.T. se rencontrent avec d’autres paroissiens ; dans des programmes éducatifs sur les enseignements de l’Église ;dans des approches d’ensemble ou le groupe ne se centre pas sur la sexualité mais d’autres questions auxquels les personnes L.G.B.T. font face ; des groupes de familles de parents ; des groupes qui veulent être au service de la communauté L.G.B.T. dans la zone, comme un foyer pour jeunes L.G.B.T. ; un programme dit « inclusif » (“blending in”) où la paroisse inclut des sujets L.G.B.T. comme un parmi les nombreux autres de la paroisse ; un éducation d’adulte ; des programmes de justice sociale et des programmes en direction des jeunes. Le tout dépend de votre paroisse.

Comme pour les parents, une mère dit, lorsque j’ai dit qu’est-ce que je devrai vous dire aujourd’hui: « la chose la plus importante que doit donner un parent est la sécurité, un espace d’accueil pour partager son expérience avec d’autres parents catholiques. Car beaucoup se sentent seuls et ne trouvent personne pour les aider à traverser leur situation. C’est une belle chose de découvrir qu’ils ne sont pas seuls dans leur pèlerinage….et ils n’ont pas besoin d’entendre leurs enfants comparés à des alcooliques. Écoutant des idées positives de la chaire serait aussi beau, au lieu d’agir comme si leur enfant n’existait plus. »

L’an dernier, la paroisse ignatienne où je célébrais la messe—appelée, sans surprise, Saint Ignace de Loyola—a mis sur pied une soirée d’histoires racontées. Six membres de notre paroisse sont venus ensemble—trois hommes homosexuels, la mère d’un enfant homosexuel, le père d’un fils homosexuel et son fils adolescent homosexuel—pour parler de leur vie. Leur partage de vie des joies et peines les ont soignés ainsi que toute la paroisse. Qu’est-ce que signifie les a soigné ? Imaginez-vous penser que toute votre vie que vous n’êtes plus part de l’Église et se trouver demandé de parler de vos expériences. Cela soigne tout le reste de la paroisse : cela vous remet en lien ensemble d’une façon que vous n’auriez jamais imaginé.

10) fendez-les. Soyez prophètes. Souvent l’Église peut devenir la voix parle des communautés persécutées. Et je ne parle pas de la situation conflictuelle du mariage de même sexe. Je parle d‘incidents dans des pays où les personnes homosexuelles sont poursuivis et jetés en prison ou même exécutés parce qu’ils sont homosexuels ou lesbiennes ou enlevés pour « les soigner » de leur orientation sexuelle. Dans ces pays les questions L.G.B.T. sont des questions de vie. Dans d’autres pays, on répond aux incidents par les suicides des adolescents ou les crimes d’honneur ou bullying. Il y a de nombreuses occasions pour les paroisses d’être solidaires de personnes L.G.B.T. qui sont persécutés.

C’est une part ce que signifie être chrétien : se tenir au côté des marginalisé, des persécutés, des humiliés.

Le catéchisme dit, “Tout signe injuste de discrimination doit être évité » envers les personnes L.G.B.T. Croyez-vous en cette partie du catéchisme ? La Congrégation pour la doctrine de la Foi a écrit en 1986 « Il est déplorable que les personnes homosexuelles aient été et soient objet de discours et d’actions. De tels traitements sont condamnés par les pasteurs de l’Église où qu’ils se produisent. » Adhérez-vous à cette affirmation de la C.D.F. ?

C’est en partie ce que signifie être chrétien : se tenir aux côtés des marginalisés, des persécutés, des humiliés. Il est choquant de voir combien l’Église a peu fait dans ce domaine. Laissez vos paroissiens L.G.B.T. connaître que vous êtes à leur côté; mentionnez leur persécution pendant la prière universelle. Soyez prophètes. Soyez courageux. Soyez comme Jésus.

Parce que si vous n’essayez pas d’être comme Jésus, que faites-vous ? Souvenez-vous que Jésus dans son ministère public a continuellement rejoint les personnes qui se ressentaient à la marge. Le mouvement pour Jésus était de l’extérieur vers l’intérieur. Il apportait les personnes qui se sentaient à l’extérieur dans la communauté. Parce que pour Jésus il n’y pas « nous » et « eux. » Il y a seulement nous.

Finalement, j’aimerai terminer avec une histoire de l’Évangile pour nous aider à méditer sur l’appel à accueillir avec respect les personnes L.G.B.T. et leurs familles.

L’Évangile de Luc nous parle de la belle histoire de la rencontre de Jésus avec Zachée. Jésus voyageait vers Jéricho, une grande ville. Il est sur le chemin de Jérusalem, il approche de la fin de son ministère, aussi il devait être bien connu dans la région. Aussi, il devait avoir une grande foule qui le suivait. A Jéricho, il y avait un homme nommé Zachée. Il était chef des collecteurs d’impôts dans la région, alors il devait être vu par les juifs comme le « chef de pécheurs ». Pourquoi ? Parce qu’il était vu en collusion avec les autorités romaines. Zachée devait être probablement quelqu’un à la marge de tous.

Pour Jésus, c’est tout d’abord la communauté, ensuite la conversion. C’est l’accueil et respect qui sont premier .

Maintenant, je voudrai vous inviter à penser à Zachée comme symbole des catholiques L.G.B.T. Pas parce que les personnes L.G.B.T. sont davantage pécheurs que le reste d’entre nous—parce que nous sommes tous pécheurs—mais parce qu’ils se sentent marginalisés. Les personnes L.G.B.T. se sentent comme Zachée.

L’Évangile de Luc décrit Zachée de « petite taille. » «Une petite « stature » que souvent les personnes L.G.B.T. ressentent dans l’Église. Luc dit aussi que Zachée ne pouvait pas voir Jésus « en raison de la foule. » Ceci probablement à cause de sa taille, mais « la foule » ne le fait-elle pas souvent dans la rencontre des personnes L.G.B.T. avec Jésus ? Quand comme paroisse sommes-nous une part de « la foule » qui empêche que les personnes L.G.B.T. rencontrent Jésus?

Aussi Zachée grimpe sur un arbre, parce que, comme Luc nous le dit, il voulait voir « qui était Jésus. » Et c’est ce que les personnes L.G.B.T. veulent : voir qui est Jésus. Mais la foule s’interpose.

Alors Jésus arrive faisant sa route en chemin vers Jéricho, certainement avec des centaines de personnes réclamant son attention. Et qui remarque-t-il ? Une des autorités religieuses ? Un de ses disciples ? Non, Zachée ! Et que dit-il à Zachée ? L’interpelle-t-il « pécheur, » « toi, le terrible collecteur d’impôt » ? Non, il dit « Descends vite! Il faut que j’aille demeurer chez toi aujourd’hui ! » C’est signe public d’accueil à quelqu’un à la marge.

Pour Jésus, c’est tout d’abord la communauté, ensuite la conversion. C’est l’accueil et respect qui sont premier .

C’est alors que vient mon histoire préférée: « Tous ont vu et ont commencé à récriminer. » Ce qui est exactement ce qui est en train d’arriver envers les personnes L.G.B.T. Les personnes récriminent. Les personnes récriminent, allez sur internent et vous verrez les récriminations. Une proposition de miséricorde envers des personnes fait récriminer tout le monde.

Mais Zachée descend de l’arbre et, comme le dit l’Évangile, « se tenait là. » Le grec original est beaucoup plus fort,statheis: il se tenait sur ses pieds. Combien souvent les personnes L.G.B.T. doivent tenir sur leurs pieds face à l’opposition et au préjugé dans l’Église ?

Donc Zachée dit qu’il va donner la moitié de ses biens aux pauvres et rembourser tous ceux qu’il a volé quatre fois plus. Une rencontre avec Jésus conduit à la conversion, et cela est vrai pour tout le monde. Et qu’est-ce que cela signifie se convertir ? Pas une « conversion thérapie. » Non, la conversion qui arrive à Zachée est la conversion à laquelle nous sommes appelés. Dans l’Évangile, Jésus l’appelle metanoia, conversion d’esprit et de coeur. Pour Zachée cette conversion signifie donner aux pauvres.

C’est le point d’arrivée d’une rencontre avec Jésus. Parce que l’approche de Jésus était, bien plus que cela, d’abord communautaire, conversion ensuite. Pour Jean Baptiste le modèle était de se convertir d’abord et ensuite l’accueil dans la communauté. Pour Jésus, c’est la communauté qui est première, la conversion seconde. L’accueil et le respect sont premier.

C’est ainsi comment Jésus traite les personnes qui se sentent sur la marge. Il les cherche avant tous les autres ; il les rencontre ; il les traite avec respect, sensibilité et compassion.

Alors, lorsque des personnes L.G.B.T. et leurs familles se présentent dans nos paroisses, il semble qu’il y ait deux façons d’être. Nous restons soit comme la foule, récriminant et opposant à la grâce envers ceux qui sont à la marge, soit nous nous plaçons avec Zachée, et encore plus important avec Jésus.

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Soniya Singh
5 years 7 months ago

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